En conséquence de cette journée de
la veille et avec une bonne nuit de sommeil, je me réveille avec des
courbatures venues d’un autre monde. Peu importe, aujourd’hui c’est jour de
match ! Nous avons la chance d’assister à la confrontation Belgique –
Russie dans le légendaire Maracaña. Pour tout fan de football, le Maracaña est
un rêve. Rien que la prononciation de son nom nous procure quelque chose. Les
puristes vous diront que le stade n’est plus ce qu’il était. En effet, les
normes FIFA (Fédération Internationale de Football Association) ont imposé des
changements drastiques à l’enceinte. En 60 ans, ce dernier est passé de 200.000
(199.854 exactement) à 77.000 places (76.804). Alors oui, changement il y a eu
mais qu’importe, le Maracaña reste le Maracaña, théâtre mythique de certaines
confrontations.
![]() |
Maracaña. |
Le stade se trouvant en périphérie
de la ville, nous comptons 1h30 pour nous y rendre. Notre cœur bat plus pour la
Belgique alors on décide de s’habiller en rouge à défaut de posséder les
maillots. En chemin, je prends pour la première fois le métro ici. La FIFA a
très bien géré la chose. Tout détenteur du billet pour le match ne paye pas son
ticket. Comme vous vous en doutez, Rio c’est gigantesque. Nous ne comptons pas
moins de 18 stations avec un changement pour nous rendre au paradis. Le gros
hic du trajet se trouve dans l’air conditionnée, il fait un froid nordique à
bord. Quand on est en short-t-shirt, je peux vous assurer qu’on sent le chemin
passer.
Enfin arrivés, une masse de personne est déjà sur place. Quelques courageux essayent de trouver encore des places. Ils sont pour la plupart dans les escaliers avec un panneau « Need Ticket ». Pourquoi dans les escaliers ? Tout simplement parce que la vente est interdite dans l’enceinte du stade. C’est après pas moins de 4 contrôles passés, que nous pouvons enfin rentrer dans le complexe.
Enfin arrivés, une masse de personne est déjà sur place. Quelques courageux essayent de trouver encore des places. Ils sont pour la plupart dans les escaliers avec un panneau « Need Ticket ». Pourquoi dans les escaliers ? Tout simplement parce que la vente est interdite dans l’enceinte du stade. C’est après pas moins de 4 contrôles passés, que nous pouvons enfin rentrer dans le complexe.
![]() |
Allez les Belges ! |
Malgré la perte de sièges, le stade
reste gigantesque et selon où l’on se trouve, il faut bien une quinzaine de
minutes à pied pour se rendre à notre porte. Vous ne pouvez imaginer
l’excitation ressentie quand on se trouve à quelques mètres de l’entrée. On
aperçoit une foule, des bruits, enfin plutôt des chants, et des acclamations
nous parviennent à l’oreille. Ca y est, j’y suis. J’aperçois la lumière blanche
au bout du couloir, il est temps d’y aller. Le stade est juste magnifique, il
fait très neuf donc il perd un peu de son charme et de son histoire mais quelle
beauté ! Quatre écrans géants sont installés au-dessus des coins du
rectangle vert. La pelouse est un billard, admirable. Manque de chance, nous
nous retrouvons avec des Russes. Passée la magie de la découverte, le match est
tout autre. Je n’irai pas jusqu’à l’ennui ferme mais presque. Un petit but à la
fin de la rencontre vient sauver cette pauvre confrontation. La Russie
s’incline 1 à 0. Nous rentrons donc un peu bredouilles à la maison.
![]() |
Non je n'ai pas prit cette photo... |
Journée découverte en ce mardi 25
Juin. Au programme, visite du Centro et dernier match de poule pour le Brésil.
Nous débutons par les fameuses marches multicolores, connues sous le nom d’escalier Selarón.
![]() |
Avec les copains. |
Situées entre
les quartiers de Santa Teresa et Lapa, ces dernières ont la particularité
d'être ornées, sur toute leur longueur, de plus de 2 000 carreaux
de faïence venant de 120 pays différents. L'escalier est une œuvre de l'artiste
d'origine chilienne Jorge Selarón.
Habillé aux couleurs du Brésil. |
Les photos prises, on se rabat sur le
centre pour visiter la très impressionnante cathédrale Saint-Sébastien, l'un
des principaux sanctuaires catholiques de la ville. La base forme une ellipse
dont le diamètre atteint jusqu'à 106 mètres, la basilique est faite sur 360
degrés, cela donne une impression d’immensité. Elle peut abriter jusqu’à 20.000
fidèles.
![]() |
Cathédrale Saint-Sébastien. |
Tout en continuant la visite de la ville, nous prenons un ascenseur dans un
endroit dont le nom m’échappe. Ce qui m’amène à vous raconter quelque chose de
surprenant ici mais non moins marrant. Même si le Brésil est la septième
puissance économique mondiale, il en reste pas moins un pays où la pauvreté est
très présente. De ce fait certains citoyens ont des métiers pour le moins
comiques. J’en reviens donc à mon ascenseur. A l’intérieur, un homme, assis sur
une chaise attend ses passagers. Sa profession est donc d’appuyer sur les
boutons. Si déjà la situation est cocasse, attendez la suite. Il faut savoir
que par bouton, j’entends 2 boutons, l’étage 0 et l’étage 1. Hilarant
non ? J’ai d’autres exemples comme emplois plutôt superflus. La personne
qui range les achats derrière la caissière dans les supermarchés ainsi que
celle qui vend les billets de bus à l’intérieur de ce dernier. On pourrait
croire que leur efficacité est décuplée vu le nombre d’emplois en plus mais que
nenni…
![]() |
Logo d'un des clubs de Football de Rio : Botafogo |
Fin de la parenthèse, direction les achats souvenirs. Toujours accompagnés de la maman d’Arthur, elle nous fait découvrir des magasins bien sympas. On ne rate pas le fameux magasin de tongs. C’est un peu la base au Brésil, si tu viens ici sans ramener des tongs tu es bien mignon mais bon… Elles se déclinent de toutes les couleurs possibles, on trouve même des tongs à talons, c’est dire. Nous continuons les emplettes avec des drapeaux et quelques babioles.
Arrive le match du Brésil, nous
décidons d’aller au Fifa Fan Fest, en nous disant que l’ambiance allait être
incroyable. Sachez que dès que le Brésil joue, la ville se transforme. Tous les
habitants sont tous de jaune vêtues, le jour est bien entendu férié (Si ils
jouent l’après-midi, certains employés travaillent le matin mais c’est rare,
idem pour les écoliers). Dès le coup d’envoi, les rues sont désertes, les
magasins fermés, pas un bruit. C’est vraiment une expérience à vivre.
Les couleurs des joueurs Brésiliens. |
Même avec une heure d’avance, le Fifa Fan Fest était bondé. Nous étions à 100m environ et, malgré la taille de l’écran, avec ma grande taille (ironie…) c’était pénible. De plus, les Brésiliens étaient vraiment concentrés sur le match. Il y avait peu de cris ou des chants de supporters. C’était une atmosphère pour le moins bizarre. Nous savons que cette coupe du monde n’était pas voulue par ses citoyens, peut-être y avait un lien de cause à effet ? Probablement.
Bien sûr, n’allez pas croire qu’ils ne supportaient pas leurs équipes, bien au contraire. A chaque but, toute la ville criait mais il y avait une certaine retenue chez eux contrairement à ce que nous nous imaginions.
Ne voyant que très peu le match, nous avons tenu une vingtaine de minutes et avons décidé de déserter le complexe pour un petit bar de quartier. L’écran était ridicule comparé au précédent mais nous étions assis et en compagnie de supporters brésiliens. Je vous ai déjà parlé dans l’ancien article de la boisson sur consommée ici, la Caïpirinha. La bière fait également partie des boissons courantes. C’est même cette dernière qui est consommée en abondance par les Cariocas. Comptez environ 3 degrés d’alcool contre 5 chez nous. On pourrait croire que la différence est infime mais elle se sent réellement. A la fin de la journée, on se surprend à avoir bu plus que de raison…
Coucou !!!!! |
Vient enfin le jour tant attendu,
le match de l’EQUIPE DE FRANCE, plus précisément France – Equateur. Pour tout
supporter de son pays, c’est plus qu’un rêve d’aller voir jouer son équipe en
coupe du monde, alors au Brésil… Le match se joue toujours dans le magnifique
stade Maracaña.
![]() |
Fish eye. |
Petite parenthèse, au Brésil il existe de nombreux clubs privés dans différents
quartiers de la ville. Ces clubs comportent des piscines, des courts de tennis,
terrain(s) de foot, salles de musculation, un restaurant buffet et des salles
qu’on peut louer pour un anniversaire ou autre. L’accès est possible à tous
citoyens Cariocas mais il faut acheter des parts du club. C’est vraiment
quelque chose de très répandu dans ce pays.
Douchés et habillés en bleu, nous partons donc tout d’abord manger un bout dans l’un d’entre eux accompagnés du père d’Arthur, étant lui-même membre. Manque de pot, le buffet n’était pas de la partie ce jour-là. Le serveur nous indique qu’on peut tout de même manger. Seulement, nous avons le choix entre poisson ou viande. Rassasiés et chauds comme la braise, direction el Templo do Futebol, Maracaña.
Nous prenons une nouvelle fois les transports en commun pour nous y rendre. Il fait toujours aussi froid dans le métro mais qu’importe nous sommes bientôt au moment que nous attendions tous les quatres. Arrivés au stade, bien qu’ayant lu que les Français étaient nombreux à s’être déplacés, je suis étonné par toute cette foule. Une euphorie s’installe entre supporters Gaulois et c’est jubilatoire. Une heure avant le coup d’envoi, nous voilà tous (une bonne centaine) devant le bar à siroter quelques bières et à chanter. Nous avons pris complètement possession du café. Des courageux équatoriens restent plantés devant nous, séparés par la police, et chantent également. Parmi les nombreuses chansons je vous ai retenu le couplet le plus cocasse de l’après-midi : « Et l’Equateur on ne sait même pas où c’est, et l’Equateur on ne sait même pas où c’est ».
Douchés et habillés en bleu, nous partons donc tout d’abord manger un bout dans l’un d’entre eux accompagnés du père d’Arthur, étant lui-même membre. Manque de pot, le buffet n’était pas de la partie ce jour-là. Le serveur nous indique qu’on peut tout de même manger. Seulement, nous avons le choix entre poisson ou viande. Rassasiés et chauds comme la braise, direction el Templo do Futebol, Maracaña.
Nous prenons une nouvelle fois les transports en commun pour nous y rendre. Il fait toujours aussi froid dans le métro mais qu’importe nous sommes bientôt au moment que nous attendions tous les quatres. Arrivés au stade, bien qu’ayant lu que les Français étaient nombreux à s’être déplacés, je suis étonné par toute cette foule. Une euphorie s’installe entre supporters Gaulois et c’est jubilatoire. Une heure avant le coup d’envoi, nous voilà tous (une bonne centaine) devant le bar à siroter quelques bières et à chanter. Nous avons pris complètement possession du café. Des courageux équatoriens restent plantés devant nous, séparés par la police, et chantent également. Parmi les nombreuses chansons je vous ai retenu le couplet le plus cocasse de l’après-midi : « Et l’Equateur on ne sait même pas où c’est, et l’Equateur on ne sait même pas où c’est ».
A 30min du coup d’envoi, il est temps de rentrer dans l’enceinte, l’excitation
est à son comble. Ça y est, nous y sommes. Le stade est toujours aussi
magnifique. Il l’est encore plus teinté de bleu et de jaune. Je dois avouer
qu’il était plus jaune que bleu mais qu’importe. Je vous passe les détails au
moment de la Marseillaise… Chauvin jusqu’au bout des ongles et fier de son
pays comme moi, cela reste un moment unique dans une vie de pouvoir chanter son
hymne à pleine voix suivi de milliers personnes autour de soi.
![]() |
Benjamin et Alexy. |
Hélas, nous avons assisté à la
prestation la plus décevante des bleus. Nonobstant quelques occasions, le match
était très soporifique. La partie se termine sur un pauvre 0-0. Nous n'avons
quand même plus de voix (ou très peu), une envie folle d'uriner au vu des
litres ingurgités et ce goût d'inachevé en tête mais qu'importe, la France est
première de son groupe et est qualifiée pour les huitièmes de finale.
Tu le sais. |
Plus que quelques jours à Rio avant le départ (4 pour être plus précis), le temps est passé si vite c'est incroyable. A l’affiche de ce jour, visite de l'une des merveilles du monde, j'ai nommé la statue du Christ rédempteur, ou Corcovado comme ils le nomment ici, et farniente sur la plage.
![]() |
Le Christ Rédempteur. |
En fait, la statue est érigée sur le mont du Corcovado et domine la ville du
haut de ses 38 mètres. Pour les plus patriotiques d’entre nous, je peux vous
affirmer qu’elle fut réalisée par le sculpteur français Paul Landowski. Pour s’y rendre nous prenons un taxi qui nous dépose
au pied du mont.
![]() |
Taxis de Rio. |
Nouvel aparté, concernant cette
fois-ci les taxis. Ces derniers étant omniprésents dans la ville, ils restent
un moyen de locomotion extrêmement efficace car ils ont le mérite d’être peu
onéreux. Pourquoi je vous parle de ça ? Au moment de les appeler, on se
met au bord de la route et on fait un petit signe de la main (classique). Viens
la partie amusante, à mon arrivée ici, quand je les appelais, certains me
faisait un signe avec leurs doigts du style « ferme-la » (voir la
vidéo ci-dessous). Vexé et contrarié, je rapportais ça à mes amis qui eux ne
manquaient pas de se marrer. Alors, quand j’ai eu l’occasion de demander
pourquoi ils faisaient ça auprès d’un chauffeur, il m’a répondu en s’amusant
que ça voulait juste dire qu’ils étaient complets…
Aparté terminé, je reprends où j’en
étais. Pour se rendre devant la statue, il faut prendre un petit train qui dure
une vingtaine de minutes. Arrivés là-haut, 10 petites minutes nous suffisent
pour admirer le fameux monument de Rio. Je vais surement faire des déçus mais
je n’ai pas été estomaqué par cette « merveille ».
Corco's Selfie |
Probablement la
faute à la foule gigantesque qui trône autour. On a cette vague impression d’être
un mouton qui suit pour avoir sa photo. Ça reste tout de même un édifice à voir
mais privilégiez l’aube pour les futurs visiteurs.
![]() |
La foule et la vue magnifique du Corco. |
En revanche, j’ai découvert une chanson géniale lors de mon passage ici. Une foule de gens habillés en bleu clair chantaient à tue-tête une chanson devant une journaliste et son caméraman. En m’approchant, j’ai compris que c’était des supporters Argentins. Cette chanson m’a tout de suite plu même si je ne comprenais pas les paroles. 3 semaines plus tard, cette chanson est devenue quasiment l’hymne de la coupe du monde. Je vous fais partager les paroles ainsi que la chanson en lien.
Voici le lien de la chanson :
https://www.youtube.com/watch?v=LxFXxmofyDc
![https://ssl.gstatic.com/ui/v1/icons/mail/images/cleardot.gif](file:///C:\Users\LYONN_~1\AppData\Local\Temp\msohtmlclip1\01\clip_image001.gif)
En ce vendredi 27 Juin, nous avions
décidé de faire une sortie hors de Rio de Janeiro. Cette dernière consistait à
nous amener à 3h de Rio dans des petites îles (paradisiaques). La famille d’Arthur
avait déjà fait cette excursion donc nous partions confiants.
Ipanema Beach. |
Rendez-vous à 7h
dans le quartier d’Ipanema. Nous montons donc dans un petit bus satisfait de
partir. Etant les premiers dans le bus, nous nous doutions que d’autres
allaient prendre le relais mais c’est là où nous étions vraiment innocents.
Après un changement de bus et 2h passées à tourner dans Rio, nous prenons la
route. Comme d’habitude, un froid polaire règne dans le bus ! Obligés de
se couvrir avec la serviette tant il faisait froid. Les organisateurs nous
avaient annoncés 3h de route. Après 5h de bus, je commençais vraiment à trouver
le temps long. Je décide de me rendormir musique dans les oreilles pour faire
passer le temps. Je me réveille une heure plus tard et Ben me dit que nous
sommes escortés par la police. Pensant à un canular je ne le crois pas une
seule seconde. Je me rends compte qu’il disait vrai quand j’aperçois des motards
devant et derrière le bus. 13h30 (6h30 passées dans le bus), le bus n’était pas
en règle et on change à nouveau d’autocar. Programmé à 10h, on arrive
finalement à 14h sur le bateau.
![]() |
Seule photo "potable" de l'excursion. |
La plupart des passagers sont complètement
éméchés depuis déjà une bonne paire d’heures. L’excursion se déroule à la va-vite,
juste le temps de se baigner qu’il faut déjà repartir. Et oui, retard oblige…
Nous rentrons en définitive vers 20h à Rio, pour environ dix heures de bus et
2h30 sur le bateau. Sortie vraiment pénible. Il en fallait bien une me direz-vous ?
Toujours Ipanema Beach. |
![]() |
LA FOLIE de ce match !!! |
Cette étape et cet article au Brésil se termine donc sur un match magnifique. Je recommande vivement ce pays et cette ville magique tant par sa nature abondante que par ses monuments et quartiers variés. Je tenais également à remercier Arthur et sa famille pour ce rêve d’enfant (et d’adulte) réalisé grâce à eux. J’ai passé 12 jours incroyables grâce à la gentillesse de ces personnes. J’ai fait de belles rencontres avec Arthur et Benjamin. Des gros moments de fous rires et de complicité comme d’habitude avec Alexy. Un grand Merci à tout le monde.
Prochaine étape : Le Pérou. Hasta Luego Todos !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire