vendredi 2 août 2013

New Zealand : Partie 2/2


Hey la compagnie,


Je vous avais laissé sur votre faim avec le départ au glacier Franz Josef (du moins j'avais essayé). Qu'en est-il? 

Après bien des virages et des kilomètres de routes quasi désertes, la route arrive à Franz Josef Glacier. Modeste hameau avant l'arrivée des touristes et l'expansion de ses infrastructures touristiques, Franz Josef est aujourd'hui un village qui ne désemplit pas. Si cette région du monde attire les foules, c'est parce qu'il est extrêmement rare de pouvoir observer des glaciers à une altitude aussi basse. Seules l'Argentine et la Nouvelle Zélande présentent de tels sites. Le glacier du même nom se trouve à 4 kilomètres de là. Cet endroit est unique et la magie des contrastes et le plaisir des yeux sont assurés. Je dois dire que je suis toujours autant ébloui par les horizons que nous offrent ce pays. Les paysages sont purs et d'une rare beauté.. 

Chute d'eau au bord de la route.
Ça tape la pose !


Bien décidés à gravir ce glacier malgré le coût (comptez 180euros), nous partons nous inscrire. L'ascension du glacier est prévue pour le lendemain à 12h. M'informant sur la brochure, un point m'avait titiller "Prenez garde aux caprices de la météo", bon soit. De nature pessimiste, en me levant le matin, je découvre le temps très nuageux. Je sens qu'il va y avoir "une couille dans le pâté". Ma sensation étant bonne, le tour est annulé pour aujourd'hui mais reporté au lendemain 9h. Ça ne modifie pas tellement notre planning, nous aurons juste une journée plus chargée. 

Quel pays sublime...

Levés de bonne heure, je suis tout excité. C'est pas tous les jours que je vais être sur un glacier ! Arrivés à l'agence, nous nous changeons (Pantalons supplémentaires, chaussettes de montagne, chaussures adaptées et une sacoche avec gants, bonnets et crampons pour les chaussures). Direction l'hélicoptère car oui, même si le glacier est situé à une altitude basse nous avons quand même besoin de ce moyen de transport pour nous y rendre. Une première fois pour moi, je pensais avoir plus de sensations que ça, on a l'impression que c'est un gros jouet en fait. Seul le bruit est étourdissant.. 

L'hélico.

Notre guide est anglais et il est super sympa. Arrivés là haut, il nous explique comment mettre les crampons pour ne pas glisser et c'est parti pour 4h d'ascension. 

Au pied du Glacier.

La vue est magnifique, la couleur bleue qui domine le glacier est tout simplement grandiose.. J'avoue qu'à l'approche du sommet, mes jambes étaient à bout complet mais ça valait vraiment le coup. Aucun regret, pour les futurs visiteurs de la Nouvelle-Zélande c'est une étape à ne pas manquer. 

Le Glacier.

Coucou !

Notre route prend désormais la direction de Queenstown. Plus nous descendons vers le sud plus le temps se refroidit. Il faut préciser que nous sommes à 5h à vol d'oiseau de l'Antarctique (4603.13 km de distance). Etant au bord des montagnes enneigées, nous nous sommes autorisés 3 nuits dans un Hotel-Motel. Je choisis ces 2 noms car notre chambre était digne d'un hôtel mais nous bénéficions également d'une immense cuisine équipée comme dans les backpacks, très pratique pour ne pas dépenser des milles et des cents dans les repas. Le ticket moyen Néo-Zélandais (Entrée/Plat - Plat/Dessert) se situe entre 35 et 50$ (25-30€). 

À l'aise la chambre.

Queenstown est la principale destination pour les sports d'hiver en Nouvelle-Zélande, attirant des skieurs du monde entier sur les pentes des quatre domaines à proximité : Coronet Peak, The Remarkables, Cardrona et Treble Cone. Nous partirons skier sur cette dernière station. 

Treble Cone.

Place à une journée très longue mentalement mais plutôt courte physiquement, laissez moi vous en dire plus. Équipés de la tête aux pieds pour le ski, nous partons vaillamment à la station. Pendant le trajet, Gaelle me précise que ça fait plutôt longtemps qu'elle n'a pas chaussé une paire de ski (grand bien lui fasse…). Lentement mais sûrement, Gaelle réussit à enfiler ses longs patins. Nous prenons place sur le télésiège, je la sens peu rassurée.. 
Place à la sortie du télésiège.. Ayant peu de mots pour décrire Gaelle sur sa monture, je vous laisse gamberger. Point de propos xénophobe sur ce qui va suivre mais imaginez juste un Africain faisant pour la première fois du ski… C'était à la fois drôle à mourir et embarrassant pour elle. Me montrant indulgent, j'essayais de l'aider tant bien que mal mais rien à faire. Au bout de 2h de descente, non pardon, de sur place sur une piste verte (en toute honnêteté nous avons du parcourir 1/5ème de la piste), elle m'autorisa à skier un peu de mon côté et je la rattraperai par la suite. 

Je suis un tricheur, je fais des Snowblades... 

Entre temps elle a trouvé une partenaire aussi douée qu'elle… Dans leurs malheurs, un moniteur décida de les ramener en bas sur une sorte de luge. Bien décidée à ne plus jamais faire de ski, d'un commun accord nous rentrons tranquillement. 

Je n'avais jamais visité un ice-bar de ma vie. Profitant d'une réduction due à la compagnie ou nous avons loué la voiture, nous prenons la décision de nous y rendre. La température affiche : -5°, le cadre est plutôt sympa bien que petit. De plus, nous bénéficions d'un cocktail gratuit, délicieux pour le coup. 

Ice Bar.

Ice Bar.

Place à la détente, comme précédemment écrit nous avions fait une halte dans des bains chauds au lac Tekapo. Ces moments étant plus qu'appréciés, nous refaisons l'expérience. Cette fois ci, pas de lac mais une montagne enneigée face à nous, un ciel plus qu'étoilé et un bassin privatif. Le jacuzzi est superbe ! Ce moment est ô combien relaxant, du bonheur à l'état pur. 

En place.

Fini la neige, le ski, les bars glacés, les bains relaxants, vient la fabrique de Chocolat Cadbury !! Elle se trouve à Dunedin, c'est la deuxième ville de cette île de par sa population (118.000). Cette visite était pas mal mais sans plus. On s'attendait tellement à un truc incroyable que nous avons été déçus. Je voulais être innocemment dans Charlie et la chocolaterie avec son lac de chocolat, des tickets d'or, l'ascenseur qui vole… Non non, j'ai eu le droit à une vulgaire usine avec une odeur difficilement supportable, des touristes qui se suivent à la chaîne. Une guide qui parle Anglais comme moi je parle Chinois. Pour agrémenter cette triste visite, ils nous donnent une barre de chocolat différentes à chaque arrêt. Seul point positif en vue, nous avons le droit d'assister à un écoulement d'une tonne de chocolat telle une pseudo fontaine, ça reste tout de même impressionnant.

Les appareils photos sont interdit donc pas de photos à l'interieur.

Désireux de visiter un peu plus l'île du nord, nous longeons plus rapidement la côte pour prendre le ferry plus tôt que prévu. En chemin nous nous arrêtons à Christchurch et sa réserve Africaine. Le temps pour moi de faire quelques beaux clichés. 

Mlle Paon.

Mr le Guépard.

Et le PATRON.

____

Vu le temps d'attente du précédent ferry, c'est à reculons que nous arrivons au bateau. Miracle, le ferry n'a pas de retard, l'eau est calme, le trajet passe crème. 

Black Swan (J'aime beaucoup cette photo).

La fin approche et les finances également, fini les backpacks où on se gare tranquillement pour dormir au calme, place au camping sauvage. Peu friand de cette option, en effet la police n'est pas du tout tolérante sur ce sujet et l'amende est souvent déplacée. Pour couronner le tout, pour avoir lu et entendu, la délation est très prisée ici. Aussi, c'est vraiment compliqué de trouver un coin caché. 

Un des nombreux paysages somptueux auxquels on a eu le droit...

Bien décidés à en dénicher un, nous roulons pas moins de 3/4h pour découvrir un endroit correct à l'abris des regards. En chemin, vu que nous sommes au beau milieu de nulle part, je m'amuse des films d'horreurs en faisant peur à Gaelle. Pas un bruit à l'horizon si ce n'est les quelques bêtes qui rodent autour de nous. Le signal réseau est réduit à néant. L'habitant le plus proche doit se trouver à une dizaine de kilomètres. Vient le drame de notre soirée… 
Tranquillement installés à regarder un film, nous entendons un bruit au loin se rapprocher, se rapprocher de plus en plus… Ce bruit étourdissant telle une harley rode autour de la voiture. Inutile de préciser les battements de mon coeur, à savoir en chamade. Nous coupons toute lumière et j'essaye de regarder en cachette ce que c'est. Je tiens bien à préciser que vu l'endroit où nous nous trouvons, il y a une chance sur un million de tomber sur quelqu'un.. Le bruit détestable est en fait un pick-up qui se gare à 5m de notre van. À son bord, un homme en short et sweat à capuche sur la tête. Il sort de la voiture, phares allumés. Je vois votre sourire derrière votre écran mais je vous jure que nous avions peur à mourir. L'homme sort de sa voiture et marche autour de son véhicule, regarde de temps en temps vers le nôtre. Soudain, comme si ça ne suffisait pas, il éteint ses phares, LA PANIQUE. Je ne savais pas quoi faire, c'était horrible. J'essaye toujours de regarder mais je ne vois pas grand chose étant plongé dans le noir complet. Je vois de temps en temps des bribes de lumières mais très faibles. Ni une ni deux, je décide de prendre le volant en caleçon, sans pitié et je démarre en trombe. Paniqué à l'idée qu'il se mette en travers de mon chemin, il n'en est rien, je ne vois absolument personne autour du véhicule. 
Une vingtaine de kilomètres plus tard, nous nous arrêtons à un camping pour se rassurer. Retrouvant nos esprits et installant notre lit confortablement, qui vois-je sur la route 5 minutes plus tard, cette même voiture. Alors oui, je me suis  sûrement fait des films et c'était sûrement quelqu'un qui essayait de réparer sa voiture (dû aux bruits étranges sortant de son pot d'échappement), n'empêche que j'ai rarement eu aussi peur. 

Quelle direction ??

Passé ce malheureux mais loufoque moment, et une bonne nuit au passage, nous reprenons la route vers Rotorua. En chemin, je ne trouve pas mieux que de me prendre une contravention, 63km au lieu de 50… Logique. L'amende s'élève à 80$. 

La forêt.

Célèbre pour ses zones thermales et son activité géothermique, Rotorua est une ville située sur la côte sud du lac du même nom, dans la région de Bay of Plenty. L'inconvénient de taille, l'odeur. Le souffre régnant en maitre dans cette ville, c'est parfois difficilement respirable. Direction Wai-o-Tapu pour la visite de la zone thermale. Wai-O-Tapu, en Maori "les eaux sacrées", est une aire géothermie active. Le site est comparable au Yellowstone (Volcan aux Etats-Unis), tant au niveau de la diversité de ses structures, qu'au niveau de ses couleurs : on y retrouve en effet des sources chaudes, des geysers, des terrasses, des mares de boues bouillantes. Certains noms ont des connotations similaires : "Artist's palette", "Primrose terrace", et pour faire plaisir aux français, "Champagne pool"… 
Nous partons tôt car tous les jours à 10h15 le geyser jaillit. Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est (tout comme je ne le savais pas) : C'est un type particulier de source d'eau chaude qui jaillit par intermittence en projetant à haute température et à haute pression de l'eau et de la vapeur.

Here We Go !!!

Le parcours est en 25 points à visiter. C'est étonnant toutes les couleurs naturelles qu'on trouve ici. Le lac vert reste pour moi une énigme ! En fait plus l'eau est verte, plus elle contient d'arsenic.

Le fameux lac : "Le Bain du diable".

"La piscine à huîtres"

La visite a duré 2h30. Malgré l'odeur, c'était vraiment sympa de marcher sur des zones volcaniques. Partout où tu te ballades, tu n'es pas à l'abris d'une fumée qui sort du sol, étonnant. 

Plus que deux jours et notre séjour se termine. En route pour Matamata, pour finir en beauté, je me suis offert la visite du village de Bilbo le Hobbit (Oncle de Frodon dans 'Le seigneurs des anneaux"). 

Welcome.

Vous savez ce village au début du film, où il fête son anniversaire, il disparait avec l'anneau, le feu d'artifice dantesque etc etc, j'y étais OUI OUI. Reprenons au début. J'ai eu la chance de faire la visite avec deux personnes, pourquoi chanceux? Tout simplement parce qu'avant nous, un bus d'une trentaine de personnes venait de partir.  Explorer à 30 c'est HORRIBLE. À trois, tu peux sillonner tranquille, prendre les photos que tu souhaites, poser autant de questions que tu souhaites à la guide… 

Il tue tout non ?!

Je vais essayer d'expliquer les propos que j'ai retenu de la guide (Tout était dans un anglais parlé extrêmement rapidement et avec un accent pas terrible alors un peu de compréhension s'il vous plaît). Tout a commencé quand Peter Jackson (réalisateur du film) a lu le livre. Il a bien entendu été subjugué par le récit et étant Néo-Zélandais, il a tout de suite imaginé le décor dans son pays. Il s'est dit que sa terre était parfaite pour ce film. Rappelons que J.R.R Tolkien (auteur du livre) était Sud-Africain. Il partit donc dans cette bourgade de Matamata dominé par la couleur verte de toute ces plaines. Il fit la rencontre d'un couple de paysans et il a imaginé le début de son film ici. Au début, le paysan a râlé car il tombait mal, en effet il regardait un match de rugby à la TV. Peter Jackson a donc tout fait pour le convaincre et nous connaissons la suite… Film le plus titré au monde en termes d'oscars, 11 plus précisément pour "Le retour du roi". 860 millions de dollars de recettes dans le monde… 

Sam's House.

Aujourd'hui, le village est toujours entretenu par une dizaine d'ouvriers. Fin du récit, place aux images… 

Le Village.

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Bilbo's House.

Notre aventure se termine, c'est le coeur lourd, des images plein la tête, des moments inoubliables que j'écris les dernières lignes de ce séjour. Honnêtement, je pense que c'est et de loin mon voyage préféré pour l'instant. Je le recommande à quiconque. Tout est merveilleux, les gens sont d'une gentillesse à toute épreuve, les panoramas sont tout autant sublimes les uns que les autres. Je défie quiconque de me trouver : Des montagnes d'un vert incroyable, des montagnes au sommet enneigés, des milliers de lacs un peu partout, des plages de sable noir, des zones volcaniques, des grottes aux vers luisant, un peuple passionné de rugby de l'enfant de 4ans au papi de 85ans, des chutes d'eaux gigantesque, des animaux en liberté un peu partout sur les deux îles, visiter un glacier à si basse altitude et j'en oublie surement. Un pays inoubliable.

En bon matheux qui se respecte, j'ai tout de même fait les comptes. Nous sommes restés 24 jours, avons visités 14 villes, vu des millions et des millions de moutons pour un seul petit Kiwi. Enfin, nous avons parcouru pas moins de 3800km, équivalent de Madrid-Saint-Pétersbourg (+/- 200km). 

Notre grande et belle Aventure.

Il est temps pour moi de rentrer en Australie (il y a pire hein??!). Mon objectif est maintenant de travailler car je suis ruiné ! 

See you soon Guys !

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