jeudi 24 juillet 2014

Brésil : Partie 2/2



En conséquence de cette journée de la veille et avec une bonne nuit de sommeil, je me réveille avec des courbatures venues d’un autre monde. Peu importe, aujourd’hui c’est jour de match ! Nous avons la chance d’assister à la confrontation Belgique – Russie dans le légendaire Maracaña. Pour tout fan de football, le Maracaña est un rêve. Rien que la prononciation de son nom nous procure quelque chose. Les puristes vous diront que le stade n’est plus ce qu’il était. En effet, les normes FIFA (Fédération Internationale de Football Association) ont imposé des changements drastiques à l’enceinte. En 60 ans, ce dernier est passé de 200.000 (199.854 exactement) à 77.000 places (76.804). Alors oui, changement il y a eu mais qu’importe, le Maracaña reste le Maracaña, théâtre mythique de certaines confrontations. 

Maracaña.

Le stade se trouvant en périphérie de la ville, nous comptons 1h30 pour nous y rendre. Notre cœur bat plus pour la Belgique alors on décide de s’habiller en rouge à défaut de posséder les maillots. En chemin, je prends pour la première fois le métro ici. La FIFA a très bien géré la chose. Tout détenteur du billet pour le match ne paye pas son ticket. Comme vous vous en doutez, Rio c’est gigantesque. Nous ne comptons pas moins de 18 stations avec un changement pour nous rendre au paradis. Le gros hic du trajet se trouve dans l’air conditionnée, il fait un froid nordique à bord. Quand on est en short-t-shirt, je peux vous assurer qu’on sent le chemin passer.
Enfin arrivés, une masse de personne est déjà sur place. Quelques courageux essayent de trouver encore des places. Ils sont pour la plupart dans les escaliers avec un panneau « Need Ticket ». Pourquoi dans les escaliers ? Tout simplement parce que la vente est interdite dans l’enceinte du stade. C’est après pas moins de 4 contrôles passés, que nous pouvons enfin rentrer dans le complexe. 

Allez les Belges !

Malgré la perte de sièges, le stade reste gigantesque et selon où l’on se trouve, il faut bien une quinzaine de minutes à pied pour se rendre à notre porte. Vous ne pouvez imaginer l’excitation ressentie quand on se trouve à quelques mètres de l’entrée. On aperçoit une foule, des bruits, enfin plutôt des chants, et des acclamations nous parviennent à l’oreille. Ca y est, j’y suis. J’aperçois la lumière blanche au bout du couloir, il est temps d’y aller. Le stade est juste magnifique, il fait très neuf donc il perd un peu de son charme et de son histoire mais quelle beauté ! Quatre écrans géants sont installés au-dessus des coins du rectangle vert. La pelouse est un billard, admirable. Manque de chance, nous nous retrouvons avec des Russes. Passée la magie de la découverte, le match est tout autre. Je n’irai pas jusqu’à l’ennui ferme mais presque. Un petit but à la fin de la rencontre vient sauver cette pauvre confrontation. La Russie s’incline 1 à 0. Nous rentrons donc un peu bredouilles à la maison.

Non je n'ai pas prit cette photo...

Journée découverte en ce mardi 25 Juin. Au programme, visite du Centro et dernier match de poule pour le Brésil. Nous débutons par les fameuses marches multicolores, connues sous le nom d’escalier Selarón

Avec les copains.

Situées entre les quartiers de Santa Teresa et Lapa, ces dernières ont la particularité d'être ornées, sur toute leur longueur, de plus de 2 000 carreaux de faïence venant de 120 pays différents. L'escalier est une œuvre de l'artiste d'origine chilienne Jorge Selarón. 

Habillé aux couleurs du Brésil.

Les photos prises, on se rabat sur le centre pour visiter la très impressionnante cathédrale Saint-Sébastien, l'un des principaux sanctuaires catholiques de la ville. La base forme une ellipse dont le diamètre atteint jusqu'à 106 mètres, la basilique est faite sur 360 degrés, cela donne une impression d’immensité. Elle peut abriter jusqu’à 20.000 fidèles.

Cathédrale Saint-Sébastien.

Tout en continuant la visite de la ville, nous prenons un ascenseur dans un endroit dont le nom m’échappe. Ce qui m’amène à vous raconter quelque chose de surprenant ici mais non moins marrant. Même si le Brésil est la septième puissance économique mondiale, il en reste pas moins un pays où la pauvreté est très présente. De ce fait certains citoyens ont des métiers pour le moins comiques. J’en reviens donc à mon ascenseur. A l’intérieur, un homme, assis sur une chaise attend ses passagers. Sa profession est donc d’appuyer sur les boutons. Si déjà la situation est cocasse, attendez la suite. Il faut savoir que par bouton, j’entends 2 boutons, l’étage 0 et l’étage 1. Hilarant non ? J’ai d’autres exemples comme emplois plutôt superflus. La personne qui range les achats derrière la caissière dans les supermarchés ainsi que celle qui vend les billets de bus à l’intérieur de ce dernier. On pourrait croire que leur efficacité est décuplée vu le nombre d’emplois en plus mais que nenni…  
 
Logo d'un des clubs de Football de Rio : Botafogo

Fin de la parenthèse, direction les achats souvenirs. Toujours accompagnés de la maman d’Arthur, elle nous fait découvrir des magasins bien sympas. On ne rate pas le fameux magasin de tongs. C’est un peu la base au Brésil, si tu viens ici sans ramener des tongs tu es bien mignon mais bon… Elles se déclinent de toutes les couleurs possibles, on trouve même des tongs à talons, c’est dire. Nous continuons les emplettes avec des drapeaux et quelques babioles.
Arrive le match du Brésil, nous décidons d’aller au Fifa Fan Fest, en nous disant que l’ambiance allait être incroyable. Sachez que dès que le Brésil joue, la ville se transforme. Tous les habitants sont tous de jaune vêtues, le jour est bien entendu férié (Si ils jouent l’après-midi, certains employés travaillent le matin mais c’est rare, idem pour les écoliers). Dès le coup d’envoi, les rues sont désertes, les magasins fermés, pas un bruit. C’est vraiment une expérience à vivre. 

Les couleurs des joueurs Brésiliens.

Même avec une heure d’avance, le Fifa Fan Fest était bondé. Nous étions à 100m environ et, malgré la taille de l’écran, avec ma grande taille (ironie…) c’était pénible. De plus, les Brésiliens étaient vraiment concentrés sur le match. Il y avait peu de cris ou des chants de supporters. C’était une atmosphère pour le moins bizarre. Nous savons que cette coupe du monde n’était pas voulue par ses citoyens, peut-être y avait un lien de cause à effet ? Probablement.
Bien sûr, n’allez pas croire qu’ils ne supportaient pas leurs équipes, bien au contraire. A chaque but, toute la ville criait mais il y avait une certaine retenue chez eux contrairement à ce que nous nous imaginions.

Ne voyant que très peu le match, nous avons tenu une vingtaine de minutes et avons décidé de déserter le complexe pour un petit bar de quartier. L’écran était ridicule comparé au précédent mais nous étions assis et en compagnie de supporters brésiliens. Je vous ai déjà parlé dans l’ancien article de la boisson sur consommée ici, la Caïpirinha. La bière fait également partie des boissons courantes. C’est même cette dernière qui est consommée en abondance par les Cariocas. Comptez environ 3 degrés d’alcool contre 5 chez nous. On pourrait croire que la différence est infime mais elle se sent réellement. A la fin de la journée, on se surprend à avoir bu plus que de raison… 

Coucou !!!!!

Vient enfin le jour tant attendu, le match de l’EQUIPE DE FRANCE, plus précisément France – Equateur. Pour tout supporter de son pays, c’est plus qu’un rêve d’aller voir jouer son équipe en coupe du monde, alors au Brésil… Le match se joue toujours dans le magnifique stade Maracaña. 

Fish eye.

Petite parenthèse, au Brésil il existe de nombreux clubs privés dans différents quartiers de la ville. Ces clubs comportent des piscines, des courts de tennis, terrain(s) de foot, salles de musculation, un restaurant buffet et des salles qu’on peut louer pour un anniversaire ou autre. L’accès est possible à tous citoyens Cariocas mais il faut acheter des parts du club. C’est vraiment quelque chose de très répandu dans ce pays.
Douchés et habillés en bleu, nous partons donc tout d’abord manger un bout dans l’un d’entre eux accompagnés du père d’Arthur, étant lui-même membre. Manque de pot, le buffet n’était pas de la partie ce jour-là. Le serveur nous indique qu’on peut tout de même manger. Seulement, nous avons le choix entre poisson ou viande. Rassasiés et chauds comme la braise, direction el Templo do Futebol, Maracaña.

Nous prenons une nouvelle fois les transports en commun pour nous y rendre. Il fait toujours aussi froid dans le métro mais qu’importe nous sommes bientôt au moment que nous attendions tous les quatres. Arrivés au stade, bien qu’ayant lu que les Français étaient nombreux à s’être déplacés, je suis étonné par toute cette foule. Une euphorie s’installe entre supporters Gaulois et c’est jubilatoire. Une heure avant le coup d’envoi, nous voilà tous (une bonne centaine) devant le bar à siroter quelques bières et à chanter. Nous avons pris complètement possession du café. Des courageux équatoriens restent plantés devant nous, séparés par la police, et chantent également. Parmi les nombreuses chansons je vous ai retenu le couplet le plus cocasse de l’après-midi : « Et l’Equateur on ne sait même pas où c’est, et l’Equateur on ne sait même pas où c’est ».
A 30min du coup d’envoi, il est temps de rentrer dans l’enceinte, l’excitation est à son comble. Ça y est, nous y sommes. Le stade est toujours aussi magnifique. Il l’est encore plus teinté de bleu et de jaune. Je dois avouer qu’il était plus jaune que bleu mais qu’importe. Je vous passe les détails au moment de la Marseillaise… Chauvin jusqu’au bout des ongles et fier de son pays comme moi, cela reste un moment unique dans une vie de pouvoir chanter son hymne à pleine voix suivi de milliers personnes autour de soi.


Benjamin et Alexy.

Hélas, nous avons assisté à la prestation la plus décevante des bleus. Nonobstant quelques occasions, le match était très soporifique. La partie se termine sur un pauvre 0-0. Nous n'avons quand même plus de voix (ou très peu), une envie folle d'uriner au vu des litres ingurgités et ce goût d'inachevé en tête mais qu'importe, la France est première de son groupe et est qualifiée pour les huitièmes de finale.
 
Tu le sais.

Plus que quelques jours à Rio avant le départ (4 pour être plus précis), le temps est passé si vite c'est incroyable. A l’affiche de ce jour, visite de l'une des merveilles du monde, j'ai nommé la statue du Christ rédempteur, ou Corcovado comme ils le nomment ici, et farniente sur la plage.

Le Christ Rédempteur.

En fait, la statue est érigée sur le mont du Corcovado et domine la ville du haut de ses 38 mètres. Pour les plus patriotiques d’entre nous, je peux vous affirmer qu’elle fut réalisée par le sculpteur français Paul Landowski. Pour s’y rendre nous prenons un taxi qui nous dépose au pied du mont. 

Taxis de Rio.

Nouvel aparté, concernant cette fois-ci les taxis. Ces derniers étant omniprésents dans la ville, ils restent un moyen de locomotion extrêmement efficace car ils ont le mérite d’être peu onéreux. Pourquoi je vous parle de ça ? Au moment de les appeler, on se met au bord de la route et on fait un petit signe de la main (classique). Viens la partie amusante, à mon arrivée ici, quand je les appelais, certains me faisait un signe avec leurs doigts du style « ferme-la » (voir la vidéo ci-dessous). Vexé et contrarié, je rapportais ça à mes amis qui eux ne manquaient pas de se marrer. Alors, quand j’ai eu l’occasion de demander pourquoi ils faisaient ça auprès d’un chauffeur, il m’a répondu en s’amusant que ça voulait juste dire qu’ils étaient complets… 



Aparté terminé, je reprends où j’en étais. Pour se rendre devant la statue, il faut prendre un petit train qui dure une vingtaine de minutes. Arrivés là-haut, 10 petites minutes nous suffisent pour admirer le fameux monument de Rio. Je vais surement faire des déçus mais je n’ai pas été estomaqué par cette « merveille ».

Corco's Selfie

Probablement la faute à la foule gigantesque qui trône autour. On a cette vague impression d’être un mouton qui suit pour avoir sa photo. Ça reste tout de même un édifice à voir mais privilégiez l’aube pour les futurs visiteurs.
La foule et la vue magnifique du Corco.

En revanche, j’ai découvert une chanson géniale lors de mon passage ici. Une foule de gens habillés en bleu clair chantaient à tue-tête une chanson devant une journaliste et son caméraman. En m’approchant, j’ai compris que c’était des supporters Argentins. Cette chanson m’a tout de suite plu même si je ne comprenais pas les paroles. 3 semaines plus tard, cette chanson est devenue quasiment l’hymne de la coupe du monde. Je vous fais partager les paroles ainsi que la chanson en lien.


"Brésil, dis-moi ce que ça fait d’avoir papa à la maison/Je te promets que même si les années passent, nous n’oublierons jamais/Que Diego vous a dribblé, et Cani terrassés/Vous pleurez depuis l’Italie jusqu’à aujourd’hui/Tu va voir Messi, il va nous ramener la Coupe/Maradona est plus grand que Pelé."


Voici le lien de la chanson :
 https://www.youtube.com/watch?v=LxFXxmofyDc
https://ssl.gstatic.com/ui/v1/icons/mail/images/cleardot.gif

 En ce vendredi 27 Juin, nous avions décidé de faire une sortie hors de Rio de Janeiro. Cette dernière consistait à nous amener à 3h de Rio dans des petites îles (paradisiaques). La famille d’Arthur avait déjà fait cette excursion donc nous partions confiants. 

Ipanema Beach.

Rendez-vous à 7h dans le quartier d’Ipanema. Nous montons donc dans un petit bus satisfait de partir. Etant les premiers dans le bus, nous nous doutions que d’autres allaient prendre le relais mais c’est là où nous étions vraiment innocents. Après un changement de bus et 2h passées à tourner dans Rio, nous prenons la route. Comme d’habitude, un froid polaire règne dans le bus ! Obligés de se couvrir avec la serviette tant il faisait froid. Les organisateurs nous avaient annoncés 3h de route. Après 5h de bus, je commençais vraiment à trouver le temps long. Je décide de me rendormir musique dans les oreilles pour faire passer le temps. Je me réveille une heure plus tard et Ben me dit que nous sommes escortés par la police. Pensant à un canular je ne le crois pas une seule seconde. Je me rends compte qu’il disait vrai quand j’aperçois des motards devant et derrière le bus. 13h30 (6h30 passées dans le bus), le bus n’était pas en règle et on change à nouveau d’autocar. Programmé à 10h, on arrive finalement à 14h sur le bateau.

Seule photo "potable" de l'excursion.
 
La plupart des passagers sont complètement éméchés depuis déjà une bonne paire d’heures. L’excursion se déroule à la va-vite, juste le temps de se baigner qu’il faut déjà repartir. Et oui, retard oblige… Nous rentrons en définitive vers 20h à Rio, pour environ dix heures de bus et 2h30 sur le bateau. Sortie vraiment pénible. Il en fallait bien une me direz-vous ?
Toujours Ipanema Beach.
Avant dernier jour et déjà la nostalgie se fait sentir. On a la chance d’assister pour la troisième fois à un match au Maracaña et quel match ! Huitième de finale opposant l’Uruguay à la Colombie. Je fais un petit bond en avant directement dans le stade (je pense vous avoir assez parlé des coulisses). A ce jour, ça restera le plus beau match de foot que j’ai vu de ma vie. Tant par l’ambiance que par la beauté du jeu. Pendant l’hymne Uruguayen, j’en ai encore des frissons rien qu’à l’écrire, imaginez-vous un chant entonné par tout un stade les yeux fermés, larmes qui coulent sur leurs joues comme si c’était LE moment de leurs vies. Somptueux. Les supporters colombiens s’étaient déplacés en masse ce jour-là (80% de colombiens dans le stade contre 20% d’Uruguayens). La Colombie était bien plus forte sur ce match et elle gagna logiquement. J’ai assisté au plus beau but de la coupe du monde (officiel) signé James Rodriguez. Ce que j’ai trouvé magnifique, c’était la folie et l’amour du maillot des Uruguayens. Bien qu’étant sûrs de perdre le match, ils continuaient à chanter et soutenir leurs pays jusqu’au coup de sifflet final. Remarquable.
LA FOLIE de ce match !!!

Cette étape et cet article au Brésil se termine donc sur un match magnifique. Je recommande vivement ce pays et cette ville magique tant par sa nature abondante que par ses monuments et quartiers variés. Je tenais également à remercier Arthur et sa famille pour ce rêve d’enfant (et d’adulte) réalisé grâce à eux. J’ai passé 12 jours incroyables grâce à la gentillesse de ces personnes. J’ai fait de belles rencontres avec Arthur et Benjamin. Des gros moments de fous rires et de complicité comme d’habitude avec Alexy. Un grand Merci à tout le monde.

Adios Rio ...

Prochaine étape : Le Pérou. Hasta Luego Todos !

jeudi 17 juillet 2014

Brésil : Partie 1/2

Bom Dia Todos !

Beaucoup de choses à vous raconter. La première, comme l’indique ma phrase d’accroche, je ne suis plus en Australie et encore moins en Nouvelle Zélande. Petit rappel général pour ceux qui sont perdus et mettre à jour tout ça. Le dernier article de ce blog est celui de la Nouvelle Zélande, par la suite j’avais créé un site internet avec d’autres articles Australiens dessus. 

Malheureusement faute de moyens financiers, j’ai dû le fermer. J’ajoute que par paresse je ne sais pas si je vais rajouter les articles Australiens sur le blog, on verra. Enfin bref, je suis rentré d’Australie début Septembre 2013 avec un petit projet en tête qui s’était développé là-bas.

Ce dernier était de m’envoler en Amérique du sud pour une durée déterminée. Bien entendu, en bon passionné du ballon rond, la coupe du monde au Brésil était l’élément précurseur de cette idée. Nous voilà donc 9 mois plus tard (enfin 10 à l’heure où j’écris l’article mais 9 pour vous), nous somme le 17 Juin 2014 et je m’apprête à m’envoler pour l’Amérique du sud avec comme première étape : le Brésil. Je vous passe les détails de l’organisation car je ne pense pas que c’est cela qui vous intéresse mais vous explique plutôt ce qui se passe sur place.  

Le voyage dans sa globalité aura une durée de 3 mois et se déclinera en plusieurs escales.
Première : Brésil.
Deuxième : Pérou.
Troisième : Bolivie.
Quatrième : Argentine.
Cinquième : Brésil à nouveau.

J’ai la chance de partir avec 3 amis à moi, Alexy, Benjamin et Arthur, ce dernier ayant sa famille à Rio de Janeiro (oui oui je sais, réel excès de l’aubaine). Cette première étape de mon voyage sera donc principalement à Rio. 

Brasil Baby !

Nous avons choisi la compagnie TAP pour le vol. Pourquoi ce détail aux contours insignifiant ? Il se trouve que cette compagnie avait pour avantage de partir de Toulouse au même prix que celui de Paris. Malgré l’avantage certain du prix, je ne vous la recommande pas. Peut-être que la chance n’était pas au rendez-vous mais alors passer 11h dans un avion dans un froid glacial (j’exagère à peine) et devant un écran minuscule sans pouvoir choisir ce que l’on regarde c’est franchement pas super. A cela ajoutez des plateaux repas peu gouteux et vous avez à peu près une idée des 660 minutes passées avec mon nouvel ami TAP. Bien sûr, le jeu en vaut la chandelle car à l’arrivée ce n’est pas n’importe où mais bien chez les Cariocas (habitants de Rio de Janeiro) que nous atterrissons. 

Après avoir vu défiler sur le tapis des centaines de bagages, nous récupérons nos sacs. Non sans peur car notre ami Benjamin nous a fait une petite frayeur. On la connait tous cette légère phrase dans notre tête « pourvu que ma pu*** de valise soit sur ce tapis !».
Il se trouve qu’au bout d’un petit quart d’heure, sa valise n’était toujours pas arrivée. Étant une centaine devant le tapis au début et plus que quatre idiots, à savoir nous, sur la fin, on commençait à se poser des questions. En fait, il n’avait tout simplement pas reconnu la sienne qui tournait quasiment depuis de début donc plus de peur que de mal.
Le trajet menant de l’aéroport à l’appartement est plutôt marrant. Il faut préciser plusieurs choses. La première, le Brésilien est très cool. Alors il y a cool dans le bon sens du terme et celui dans l’autre sens. A savoir,  lent mais vraiment très lent et tête en l’air à souhait. Nous avons cherché la voiture du taxi une bonne quinzaine de minutes dans le parking (True story).
La deuxième précision, ce sont des dangers publics au volant. Les feux rouges sont présents simplement pour la décoration, je ne parlerai pas des lignes discontinues sur la route car bien qu’étant tracées, elles ne servent à rien. Doublement à droite à gauche, queue de poisson, tout est toléré ici. Le plus incroyable, c’est que tout se passe dans une cacophonie étourdissante (oui le klaxon est leur meilleur ami) mais sans accrochages.

Nous voilà arrivés et accueillis comme des princes par la famille d’Arthur. Ses parents sont des expatriés Français vivant à Rio depuis 2ans. Ils vivent dans le quartier « Leblon ».  L’immeuble domine quasiment les autres édifices et l’appartement dispose d’une vue époustouflante sur l’océan et la ville.
En ce premier matin à Rio, je me rends compte que nous n’avons malheureusement pas ramené le soleil dans nos bagages. Il se trouve que nous sommes en Hiver ici, par hiver au Brésil entendez « Short et t-shirt » la journée, petit pull le soir. Le climat est plutôt lourd et quelques énormes averses nous accompagnent de temps en temps. C’est donc parti pour une première visite de la ville. Les parents d’Arthur ainsi que sa petite sœur se joignent à nous. 

Copacabana Palace.

On commence par longer les rues et l’océan en voiture. Je me rends compte que les Brésiliens sont pas mal sportifs, beaucoup de personnes font leurs footings le long de la plage. Aussi, de nombreuses installations au bord du rivage sont faites (barres de traction, banc de musculation etc..). Le volley et le football sont les deux sports pratiqués en majorité. Ils jouent beaucoup aussi au « footvolley », comme son nom l’indique, mélange de volley et de football. Le volley pour le terrain et le football pour les jongles : pieds, torse et tête mais mains interdits. L’agilité des joueurs est fascinante. Nous avons essayés de jouer quelques jours après, échec cuisant. 

"Tudo Bem"

Arrivés à Copacabana, une multitude de supporters de divers pays est présente. Les drapeaux sont nations, les chants également. La ribambelle de journalistes n’échappe pas à la tradition. Pour l’occasion, un gros complexe a ouvert ses portes, il s’agit du « FIFA fan fest ». On y trouve un gigantesque magasin dédié au football, maillots, ballons, jouets, peluches etc… Mais aussi et surtout, situé sur la plage, un écran gigantesque installé sur une scène où la fête bat son plein quand les matchs ne sont pas joués. Jour de match (c’est-à-dire tous les jours), les supporters se regroupent et regardent le match ensemble (je vais y revenir lors de France – Suisse).

Le fameux Fifa Fan Fest.

Nous finissons notre journée devant Colombie – Côte d’ivoire sur une terrasse de café. Nous ne sommes pas au Fifa fan fest car il pleut des trombes d’eau. 

Nouvelle journée au Brésil, je ne réalise pas encore la chance que j’ai d’être dans le pays de mon sport préféré, c’est inouï. Au programme, visite du fameux pain de sucre et match de l’équipe de France en milieu d’après-midi au Fifa fan fest. Un guide particulier nous chaperonne, qui n’est autre que la maman d’Arthur. C’est tellement plus agréable car elle connaît tous les petits coins sympa puis on ne va pas se mentir, c’est bien plus facile en français. L’Anglais au Brésil, c’est plutôt rare malgré les quelques bases « Hello, where, please, thank you.. ».
Direction donc le pain de sucre, la fameuse carte postale que tout le monde connaît. Le mont culmine à 396 mètres d'altitude et est accessible seulement par téléphérique. Il est le seul parmi tous ceux de Rio de Janeiro à s'élever directement depuis le bord de mer. Il se situe sur une péninsule à l'entrée de la baie de Guanabara.

Vue du Pain de Sucre.

On arrive assez tôt afin d’éviter une queue interminable, le pain de sucre est séparé en 2 parties. Effectivement les paysages valent le détour, on dispose d’une vue magistrale sur la baie de Copacabana et sur Rio. Le temps de prendre quelques photos et de profiter du paysage, on redescend sur Copacabana pour le Fifa Fan fest.

Les Français au Pain de Sucre.

H-2 : match de l’équipe de France, Attention !! Bien évidemment, les maillots sont de sortie. On croise des centaines et des centaines de supporters Français, l’ambiance est bon enfant. La marseillaise commence déjà à se faire entendre. Chaussures enlevées, pieds dans le sable et direction l’écran géant. Même si la fête bat son plein, on commence à s’impatienter. 

Tu le sais hein !?

En allant chercher quelque chose à boire, on tombe sur des journalistes Anglais. Ils nous proposent de faire une interview dans la langue de Shakespeare. Les questions portent sur l’élimination prématurées de leur équipe (enfin pas si prématuré que ça au vu de leur niveau…^^). Je me fais un malin plaisir de les chambrer et d’ajouter (à tort) que les Français seront champions du monde. Nul doute que mon interview ne sera diffusée….


L’heure du match a sonné, la marseillaise est chantée haut et fort par tout le public, c’est juste génial. Je ne vais pas refaire l’histoire, pour la plupart d’entre vous, vous connaissez le score (5 à 2 pour les ignares). Très peu de suisses sont de la partie ce qui rend le plaisir de chambrer encore plus fort. 

Allez les bleus !!!!!!!!!

« Et on entend plus chanter les petits suisses, et on entend plus chanter les petits suisses » résonne dans l’enceinte. Même si par la suite je suis allé au Maracaña (Stade de Rio de Janeiro), l’émotion ressentie lors de ce match reste inégalé.

Nouvelle et dernière journée pour cette première partie à Rio, journée marathon. Elle commence par la visite du sommet des « Dois Irmaos ». Célèbres montagnes qui surplombent les plages de Leblon et Ipanema. Moins connues que le pain de Sucre, la vue est pourtant à mon sens bien plus belle. Pour y accéder, nous avons pris un taxi qui nous a déposé au pied de la favéla (pacifiée) de Vidigal. Afin d’économiser nos ressources, un minibus nous dépose au pied de la montagne, soit tout en haut de la favéla. Une excursion d’une petite heure nous attend. On se retrouve en pleine nature, nature qui est vraiment abondante dans cette ville. 

Il ne fait pas trop chaud... Ça va !

Les Dois Imaos surplombent la plus grande favéla de Rio, Rocinha. Cette dernière
s'étend sur 143,72 ha. Selon le recensement de 2010, la favela accueillait 69 356 habitants dans 24 543 logements.

Rocinha.

Arrivés au sommet, une des vues les plus époustouflantes de la ville à 360° se dresse devant nous. Honnêtement, pour les futurs visiteurs de Rio, je vous conseille cette vue, magique. 

Vue sur Ipanema.
Les copains.

Pour rappel, je vous ai parlé d’un marathon, je continue. Nous descendons le col et cette fois ci, également la favéla. Au premier abord, on a l’impression que des maisons sont imbriquées dans d’autres maisons, que les fils électriques recouvrent le bidonville et que la misère fait rage. Sur ce dernier point, la question est légitime effectivement. On se surprend tout de même à voir des appartements tout neufs et des commerces récents. En fait, j’assiste vraiment à une ville enchevêtrée dans une autre ville. J’apprends que beaucoup d’étudiants vivent ici, les loyers étant exorbitants en centre ville. Une énergie particulière émane dans cette favéla de Vidigal. Etant la plupart du temps disposée sur des collines surplombant la ville, la vue de chaque maison est vraiment plaisante.

Favéla de Vidigal.

Arrivés en taxi, nous redescendons tout à pied. Sur notre chemin, on aperçoit une foule devant un hôtel. Il se trouve que celui-ci reçoit les joueurs de l’équipe de Belgique (Le match Belgique – Russie se jouant le lendemain au Maracaña). On a attendu quelques minutes pour voir si les joueurs sortaient, sans résultat. 

Une des nombreuses vues le long de la côte. (Hôtel des Belges).

On continue donc notre chemin jusqu’à la maison. Le temps étant prolifique, on s’arrête finalement à la plage. Malgré la saison (Hiver pour ceux qui suivent), la température de l’eau est très agréable. On n’échappe pas au petit foot ainsi qu’au petit footvolley, Brésil oblige. 

Dois Irmaos en fond.

Ipanema.

18 heure, les jambes se font lourdes mais pas le temps de fatiguer, un foot entre expatriés est organisé et réservé par le père d’Arthur pour 19h. On se retrouve entre Français pour un mini tournoi. Match de 7 minutes et le gagnant reste sur le terrain. Evidemment je ne m’étire pas en très grand et beau sportif que je suis... (J’en reparlerai plus tard mais j’ai mis plus de 4 jours à m’en remettre…). 

Retour à la maison après cette journée quelque peu éreintante. Après une bonne douche, on retrouve le groupe de la matinée : Les parents d’Arthur, sa petite sœur et des amis de ses parents, amis avec lesquels nous avions décidé au préalable d’aller tester les nuits Cariocas. Un bon petit repas Brésilien (la plupart du temps sucré-salé), quelques bouteilles de vins et 2,3 Caïpirinhas*, nous décidons de partir pour « lapa », quartier le plus festif de Rio.

Voici une expérience pour le peu étrange que nous avons vécu. En effet, dans notre imaginaire, Rio était juste la ville parfaite pour faire la fête. Alors je ne vais peut-être pas me faire beaucoup d’amis en écrivant ça mais je vous le raconte tel que nous l’avons vécu. Ce quartier me rappelle beaucoup les férias dans le sud de la France mais des férias bas de gamme… Une armée de personnes ivres, on marche à petit pas tant il y a du monde. Les bars sont bondés. La musique est très …. Brésiliennes. Pas vraiment le type de musique que j’aime écouter quand je sors. On est limite aux anges quand on entend une musique de « Pitbull », c’est dire… Bien sûr, nous sommes au Brésil donc on doit s’habituer aux coutumes locales mais là, non. L’effet n’a pas pris sur moi ni sur mes amis (peut être étions nous fatigués). Deux heures après être arrivés, nous écourtons l’expérience de Lapa, extrêmement déçu je dois l’avouer. 

Voilà, la première partie de cet article prend fin, à ce rythme-là je finis mes articles l’année prochaine mais j’essaye de m’appliquer alors ça prend du temps. Je vais me rattraper pour les prochains car je vais avoir bien plus de temps.
 
Até logo!

Ps : Les photos ne sont pas de bonne qualité, je m'en excuse. Par précaution, j'ai préféré ne pas prendre mon appareil photo. Les photos sont donc faites avec l'iphone ainsi que la Go Pro. Nulle crainte, Gaëlle me rejoint avec son appareil, ce sera bien mieux.

(* La caipirinha (prononcer « caïpirinia » : la petite rustique) est un cocktail brésilien préparé à base de cachaça, de sucre de canne et de citron vert. Cela ressemble vaguement au Mojito. Ce cocktail est extrêmement populaire ici et il est consommé en abondance. En même temps c’est vraiment délicieux…)

Caïpirinha.